2007/11/23

Journée sans achat 2007

Est-ce pour s'interroger ou pour protester contre certains excès de consommation que cette journée sans achat se tient chez-nous aujourd'hui, et demain en Europe?

Comme le rapporte le journaliste Yves Therrien du Soleil, l’impact économique d’un tel événement est difficilement mesurable.

Et il ajoute: «Pour Charles Tanguay de l’Union des consommateurs, il s’agit davantage d’une journée de prise de conscience pour développer des attitudes de consommation responsable».

Alors que dit-on de cette journée, ici et ailleurs dans le monde?

♦ Au New York Times, Andrew C. Revkin associe le slogan en anglais «Buy Nothing» à un Fresh Advertising Pitch. Il fait également référence au boost offert par le documentaire What Would Jesus Buy?

Ce film, présenté à New York City et Los Angeles, est comme une croisade menée par The Church of Stop Shopping à travers les États-Unis.

C'est d'ailleurs aujourd'hui où, chez nos voisins, les chiffres de ventes sont les plus élevés de l'année à l'occasion du Black Friday. À New York, par exemple, le grand magasin Macy’s a ouvert ses portes à 5:30. Et pour l'ensemble de la période des Fêtes aux Etats-Unis, on s'attend à des ventes de 475 milliards $.

♦ En France, le Parti Les Verts Paris-2008 endosse cette journée qui sera célébrée demain et parle d'esclavage économique. De son côté, Libération titre l'article d'Astrid Girardeau «Surfer sur la Journée sans achat». Il y est question du Québec et du Canada en ces termes: «Cette action ne laisse pas indifférent. Particulièrement au Canada, son berceau, où elle est très médiatisée». La journaliste fait même un clin d'oeil à l’Union des consommateurs du Canada et au Québécois Libre.

D'autre part, il y a le site Agoride traitant de l'initiative du groupe Casseurs de Pub en France. «Le but originel de cette journée est d'attirer l'attention sur l'acte de consommation». Puis, MesCoursesPourLaPlanète retient l'attention. Produit par l'agence Graines de Changement, ce tout nouveau site part en quête des «»entrepreneurs du meilleur".

♦ Et au Canada? À l'origine, cet événement a effectivement été lancé en 1992 par le Canadien Ted Dave avec le slogan Enough is enough! Le jour appelé «Buy nothing Day» a ensuite été repris mondialement par la Fondation Adbusters de Vancouver en 1993. Enfin il y a le blogue RedTorry de Victoria avec sa présentation d'une vidéo d'Adbusters.

Mine de rien, ce qui semble être un petit 24 heures sans achat est tout un programme! Juste avant Noël. Et surtout quand on n'est vraiment pas doué pour la simplicité volontaire. C'est le cas de la magasineuse.

"Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes." Anaïs Nin

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