
• La bourse de Montréal, CBC News •NOTE. Ce billet fait suite à celui du 15 février, intitulé Vente de la Bourse de MontréalJacques Parizeau estime qu'en vendant la Bourse de Montréal à la TSX de Toronto,
Montréal perd l'un de ses centres importants de décision.
Et pour ce «
dernier des Mohicans» qui a influencé la création de la
Caisse de dépôt et placement (un bas de laine de 254 milliards), cette transaction constitue un risque bien réel pour l'économie du Québec et les emplois du futur.

Monsieur Parizeau faisait ce constat à l'issue d'une conférence (
sur vidéo) prononcée devant plus de 300 personnes conviées par le groupe d'
Yves Michaud.
Ces gens répondaient au Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (
MÉDAC) à la suite de l'annonce de la vente de la Bourse de Montréal.
Après la parution de
Tout est-il à vendre?, la
magasineuse se posait bien des
questions.
L'illustre serviteur de l'État a énoncé ce soir-là
trois conditions essentielles à cette vente. Il y a également décelé :

l'équivalent d'une prise de contrôle, et non pas une fusion

un abandon par
Desjardins, le mouvement
coopératif, lors de la vente de ses actions de la Bourse de Montréal

une
perte au change pour le Québec, d'où la nécessité d'une
révision plus stricte des conditions de cette vente par l'Autorité des marchés financiers (AMF) qui en a le pouvoir

un éloignement de Montréal du cadre des décisions financières stratégiques

une tentative pour limiter Montréal au marché canadien, et non plus international

une
vulnérabilité accrue face à d'autres prises de contrôle
Qu'en est-il du succès?
L'un des aspects inattendus de cette soirée a été l'évocation par Monsieur Parizeau du succès
Made in Québec.
Nous sommes si peu habitués à entendre comment
on est capables d'être vites... sur
nos patins.
À part tout le bien fort mérité qu'on dit du
Cirque, de notre
Céline en tournée ou de
Just For laughs à l'étranger, qu'en est-il?
Ça fait déjà un moment qu'on nous traite de... capables de surpasser l'humiliant record de ceci ou cela, année après année.
On nous fait la morale à qui mieux mieux, on nous dit peureux... ou
pas assez inquiets (dès les premiers mots) et manquant de lucidité, ou trop tolérants... un peuple de
paresseux par-dessus le marché.
Et là, mon coeur de citoyenne s'est allégé en entendant cette autre version dont personne ne parle jamais, comme par exemple :

L'essentiel de la vente par la Bourse de Montréal, le marché des
produits dérivés qui ne payait pas de mine, constitue à lui seul un
succès incroyable en passant d'une capitalisation de 34 millions $ en 1999 à 1,3 milliard $ en 2007

La solution technologique
SOLAmc, un logiciel de la
prochaine génération, est choisie parmi des concurrents par la Boston Options Exchange (
BOX) comme nouvelle plateforme de négociation électronique

Avec un actif de 254 milliards $ au 31 décembre 2006, et
sans avoir de pétrole, la Caisse de dépôt et placement du Québec fait partie de la ligue des joueurs importants parmi ceux dont la vocation est à l'
échelle mondiale
Pas si mal pour ces 7 millions d'habitants trop souvent privés de ce genre feed-back, surtout venant des siens.
• La bourse de Toronto et Richard Nesbitt, l'un des acteurs de la vente du M-XNOTE. Ce billet fait suite à celui du 15 février, intitulé Vente de la Bourse de Montréal
Aucun commentaire:
Publier un commentaire