2008/01/08

Bilan 2007, quelle magasineuse?


L'esprit de la magasineuse existait bien avant la parution du blogue portant ce nom. Possiblement depuis des temps immémoriaux.

Ne sommes-nous pas les dignes descendants de ces cueilleurs de petits fruits, sans cesse à la recherche d'une bonne talle!

Il y a un consommateur qui sommeille en chacun de nous et à vrai dire, il ne dort presque jamais.

C'est comme si le magasinage était déjà inscrit dans notre ADN.

Aller sentir l'odeur des aubaines est probablement l'une de nos activités préférées. Il suffit d'observer l'achalandage du week-end au centre commercial. Les stationnements sont pleins à craquer. Nous sommes fouineurs comme une belette. Et dépensiers comme - je n'ose pas le dire.

Nos cordes sensibles de magasineur

En fait, n'est-on pas sans cesse en train de SE MAGASINER un-petit-quelque-chose à manger, à gadgeter, à jouer, à voyager ou même à rêver pour le jour où...

Que ce soit pour s'informer du monde, s'y retouver parmi les gadgets électroniques ou pour cuisiner, le magasinage est devenu un préalable à nos choix. En commençant par les soldes du Boxing Day d'après-Noël, jusqu'au fameux débat des chefs. Que cela nous plaise ou non.

Et après avoir consommé, nous adorons en parler pour partager nos expériences avec la bouffe ou les épices, l'art, nos beaux souvenirs, le design ou l'environnement. Et cela nous donne l'impression de consommer une 2e fois, pour le même prix.

L'illustre publicitaire Jacques Bouchard, en avait compris les rouages avant tout le monde, dans Les 36 cordes sensibles des Québéçois¹.

Avec ce constat sur nos habitudes de consommation, le père de la publicité made in Québec a posé en 1978 et ensuite en 2006 un regard non complaisant sur nous-mêmes. La pub d'ici n'a plus jamais été pareille. Et on ne regarde plus une réclame ancienne, ou très ancienne ou actuelle de la même manière après la lecture de son essai.

Premiers pas d'une cyber-magasineuse

C'est par hasard que la magasineuse que j'étais en 2002 est finalement entrée dans l'ère technologique, et quasiment à son insue.

Il devait s'ensuivre une totale transformation dans la façon de magasiner mon épicerie ou le prochain film au cinéma, la lecture des nouvelles ou de faire du lèche-vitrine pour la petite Emma et la minette même si Noël est passé, et finalement pour tout le reste.

Pourtant ma vie de magasineuse du Web a commencé comme tant d'autres, par une sorte de coup de foudre devant un bel objet offert à prix raisonnable. Et par une expérience positive avec le cybervendeur.

Il s'agissait d'une superbe affiche, semblable à celle-ci. Une vraie beauté venant d'Italie. Et ne riez pas trop si je vous dis qu'on se rappelle de son premier achat virtuel - réussi ou non - un peu comme pour le premier baiser. Non, mais... quand même, ne mêlons pas les choses ou les genres!

Chose certaine, c'est la faute au vieux Vermeer ou à la Beauté, celle de son oeuvre sur la patiente et minutieuse Dentellière. Quoiqu'on fasse, nous aurons toujours une dette envers l'Art qui console un peu des images de guerre, de désolation. Même s'il nous arrive de côtoyer l'art d'ici sans le voir.

Si vous avez envie de faire un détour étonnant, arrêtez-vous ICI et votre patience sera récompensée au son d'une voix. Vous serez ensuite amené au-delà de l'image initiale. Il suffit de naviguer et d'écouter.

Photo Montreal by Mohan on Flickr

Et c'est ainsi qu'une magasineuse comme tant d'autres, a franchi elle aussi les portes d'une boutique virtuelle.

Il n'en fallait pas davantage pour qu'elle s'équipe au plus tôt d'un bon calepin d'adresses afin de faire tous ses achats ou presque, sur le Net d'ici. Une habitude convenant à merveille aux exigences de la paresse.

Une magasineuse et son blogue

La décision d'entrer dans la blogosphère québécoise a été grandement influencée par les amis et la famille. Ils ont cru au principe du partage d'un calepin d'adresses d'ici avec les consommateurs. C'était autour de la Saint-Valentin 2007.

Mais dès qu'un internaute songe à publier un blogue, il est soumis au fameux test du titre à trouver. Celui par lequel il pourra le mieux exprimer son identité numérique. Voir cette vidéo du canadien Dick Hardt ou cette autre version, sur l'identité et ses enjeux en ligne.

Le choix du titre La magasineuse, je le dois à l'un des membres de la famille élargie, du côté des cousines Lorraine et Françoise. J'en profite pour remercier à nouveau Donald - ici et - pour sa suggestion d'un titre si simple et évident. Un trait de génie! Sans compter son soutien technique, dès les premiers pas de la nouvelle magasineuse.

Ma reconnaissance va aussi à Louise et Geneviève, à Laurent Lasalle et Marie-Chantale Turgeon la blogueuse et l'artiste. Sans compter les encouragements de Sandra La camionneuse, Martine aux Banlieusardises, Sylviane alias Tarzile et le coup de pouce de Michel Leblanc.

Le blogue, c'est les autres

Oui mais, pourquoi publier ce bloguide gratuit, offrir en ligne ses trucs et outils, raconter ses déboires de magasineuse?

Simplement pour le plaisir de la conversation, et tenter de faire plaisir à son tour aux acheteuses et acheteux en ligne, ou ceux qui pourraient y songer.

En réalité, il suffirait de presque rien pour que le magasinage Web de chez-nous, en plus de fournir une sécurité, s'ajoute aux pratiques responsables et écologiques.

Signé, Francine Jacques
la magasineuse

Les étapes d'un cyberachat

Comment s'y prendre pour acheter sur le Web sans avoir l'impression de se faire rouler... dans la farine?

Les principales étapes d'un achat en ligne seront décrites au prochain texte : Le plaisir d'acheter en ligne.

Quelques exemples de trouvailles du Web y seront également présentés.

Photo doublexposure, Marie Leconte 2007

Plus besoin de s'en prendre à l'hiver. Ce sont nos commerçants qui font tout le travail pour assurer la livraison de leurs produits, à la porte des magasineuses et magasineurs du Web.

Photo REUTERS Kai Pfaffenbach Austria 2007

Avant de quitter, il pourrait être tentant de prendre le départ sur cette pente, pour glisser à travers le Vieux-Montréal, jusqu'aux portes du magasin virtuel.

2 commentaires:

Gaëlle a dit...

Ah c'est trop trippant ton texte, je me reconnais tellement en le lisant! :-)

Francine Jacques a dit...

Gaëlle, en quoi peut-on se reconnaître surtout?

Ça m'intéresse.